Citations en résonance

Citations et extraits se répondent, et entrent parfois en résonance

Illustration d‘un oiseau en vol.
  • Priorité de lecture (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)

    « …

     

    Ce que je reproche aux journaux c’est de nous faire faire attention
    tous les jours à des choses insignifiantes tandis que nous lisons trois
    ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des
    choses essentielles. 

     

    … »

     

    Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Première partie « Combray », I
    in A la recherche du temps perdu, tome I
    1913, Gallimard, La Pléiade, 1987, pages 25-26

     
  • Transformer l’adolescente en gymnaste (Véronique Bury, « Youna Dufournet, royale aux barres »)

    « …

    Cinq minutes devant la glace. Ni plus ni moins. Le temps pour ôter
    le noir de ses yeux, discipliner ses longs cheveux et ainsi transformer
    la charmante adolescente en une gymnaste avec la
    queue-de-cheval. 

     
    … »

     

    Véronique Bury, « Youna Dufournet, royale aux barres« 
    Libération n°9009, vendredi 30 avril 2010, page 23
  • L’Art et la nuance (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)

    « …

     

    (…) ces acteurs dont l’art, bien qu’il me fût encore inconnu, était
    la première forme, entre toutes celles qu’il revêt, sous laquelle se
    laissait pressentir par moi, l’Art. Entre la manière que
    l’un ou l’autre avait de débiter, de nuancer une tirade, les
    différences les plus minimes me semblaient avoir une importance
    incalculable. 

     

    … »

     

    Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Première partie « Combray », II
    in A la recherche du temps perdu, tome I
    1913, Gallimard, La Pléiade, 1987, page 73

     

    Résonance :
    Pour le Beau, une nuance, c’est beaucoup (Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra)
     

  • Et de longs corbillards (Charles Baudelaire, Spleen)

    « …

     
    Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
    Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir,
    Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique,
    Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
     

    … »

     

    Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal – Spleen et Idéal – LXXVII. Spleen, vers 17 à 20
    1861, GF Flammarion, 1991-2006, page 117

     
  • Étrangers et racistes (Coluche, C’est l’histoire d’un mec… sur le pont de l’Alma)

    « …

    Y a quand même moins d’étrangers que de racistes en France (…), si
    j’ai le choix, je préfère m’engueuler avec les moins nombreux.
     
    … »

     

    Coluche, C’est l’histoire d’un mec… sur le pont de l’Alma
    sur « Intégrale vol. 1 », Carrere, 1989, piste 2
  • Dieu est mort (Friedrich Nietzsche, Le Gai savoir)

    « …

    Nouveaux combats. – Après que Bouddha fut mort, on montra encore son
    ombre durant des siècles dans une caverne, – une ombre formidable et
    terrifiante. Dieu est mort : mais l’espèce humaine est
    ainsi faite qu’il y aura peut-être encore durant des millénaires des
    cavernes au fond desquelles on montrera son ombre. – Et nous – il nous
    faut aussi vaincre son ombre ! 

     
    … »

     

    Friedrich Nietzsche, Le Gai savoir –
    Troisième livre, paragraphe 108
    traduction Patrick Wotling, GF-Flammarion, 1997-2000, page 161
     

    Résonance :
    Fétichisme des choses anciennes (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)
  • La Madeleine (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)

    « …

    Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût c’était celui du
    petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que
    ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe),
    quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie
    m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul.
    (…)
    Et dès que j’eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans
    le tilleul que me donnait ma tante (…), aussitôt la vieille maison
    grise sur la rue, où était sa chambre, (…) toutes les
    fleurs de notre jardin et celles du parc de M. Swann, et les
    nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits
    logis et l’église et tout Combray et ses environs, tout cela qui
    prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de
    thé.
      

    … »

     

    Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Première partie « Combray », I
    in A la recherche du temps perdu, tome I
    1913, Gallimard, La Pléiade, 1987, pages 46-47

    Résonances :
    Théorie de la Madeleine 1 (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)
    Théorie de la Madeleine 2 (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)
     
  • M’emporter dans ta chute… (Charles Baudelaire, Le Goût du néant)

    « …
     
    Résigne-toi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute.
    (…)
    Le Printemps adorable a perdu son odeur !
    (…)
    Avalanche, veux-tu m’emporter dans ta chute ?
     
    … »

    Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal 
    Spleen et Idéal – LXXX. Le Goût du néant, vers 5, 10 et 15

    1861, GF Flammarion, 1991-2006, pages 118-119

    Résonance :
    Qui parlent et puis se jettent… (Mylène Farmer, Diabolique mon ange) 
  • L’Habitude (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)

    « …
     

    L’habitude ! aménageuse habile mais bien lente et qui commence par
    laisser souffrir notre esprit pendant des semaines dans une installation
    provisoire ; mais que malgré tout il est bien heureux
    de trouver, car sans l’habitude et réduit à ses seuls moyens il
    serait impuissant à nous rendre un logis habitable. 

     
    … »

     

    Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Première partie « Combray », I
    in A la recherche du temps perdu, tome I
    1913, Gallimard, La Pléiade, 1987, page 8
     
  • Fuir son âme sœur ? (Mylène Farmer, Innamoramento)

    « …

     

    L’inconnu a meurtri plus d’un cœur
    Et son âme sœur
    On l’espère, on l’attend, on la fuit même
    Mais on aime

     

    … »

     

    Mylène Farmer, Innamoramento, sur l’album « Innamoramento« 
    Stuffed Monkey, Polydor, 1999
     
     

    Résonances :
    L’attente est magnifique (André Breton, L’Amour fou)
    « J’ai aimé » (Alfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour)
    « J’ai aimé » (Mylène Farmer, Avant que l’ombre)
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