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Priorité de lecture (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)
« … Ce que je reproche aux journaux c’est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des choses essentielles. … » Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Première partie…
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Transformer l’adolescente en gymnaste (Véronique Bury, « Youna Dufournet, royale aux barres »)
« … Cinq minutes devant la glace. Ni plus ni moins. Le temps pour ôter le noir de ses yeux, discipliner ses longs cheveux et ainsi transformer la charmante adolescente en une gymnaste avec la queue-de-cheval. … » Véronique Bury, « Youna Dufournet, royale aux barres« Libération n°9009, vendredi 30 avril 2010, page 23
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L’Art et la nuance (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)
« … (…) ces acteurs dont l’art, bien qu’il me fût encore inconnu, était la première forme, entre toutes celles qu’il revêt, sous laquelle se laissait pressentir par moi, l’Art. Entre la manière que l’un ou l’autre avait de débiter, de nuancer une tirade, les différences les plus minimes me semblaient avoir une importance…
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Et de longs corbillards (Charles Baudelaire, Spleen)
« … Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir, Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. … » Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal – Spleen et Idéal – LXXVII. Spleen, vers 17 à 20 1861, GF…
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Étrangers et racistes (Coluche, C’est l’histoire d’un mec… sur le pont de l’Alma)
« … Y a quand même moins d’étrangers que de racistes en France (…), si j’ai le choix, je préfère m’engueuler avec les moins nombreux. … » Coluche, C’est l’histoire d’un mec… sur le pont de l’Alma sur « Intégrale vol. 1 », Carrere, 1989, piste 2
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Dieu est mort (Friedrich Nietzsche, Le Gai savoir)
« … Nouveaux combats. – Après que Bouddha fut mort, on montra encore son ombre durant des siècles dans une caverne, – une ombre formidable et terrifiante. Dieu est mort : mais l’espèce humaine est ainsi faite qu’il y aura peut-être encore durant des millénaires des cavernes au fond desquelles on montrera son ombre. –…
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La Madeleine (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)
« … Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son…
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M’emporter dans ta chute… (Charles Baudelaire, Le Goût du néant)
« … Résigne-toi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute. (…) Le Printemps adorable a perdu son odeur ! (…) Avalanche, veux-tu m’emporter dans ta chute ? … » Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal Spleen et Idéal – LXXX. Le Goût du néant, vers 5, 10 et 15 1861, GF Flammarion,…
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L’Habitude (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)
« … L’habitude ! aménageuse habile mais bien lente et qui commence par laisser souffrir notre esprit pendant des semaines dans une installation provisoire ; mais que malgré tout il est bien heureux de trouver, car sans l’habitude et réduit à ses seuls moyens il serait impuissant à nous rendre un logis habitable. …
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Fuir son âme sœur ? (Mylène Farmer, Innamoramento)
« … L’inconnu a meurtri plus d’un cœur Et son âme sœur On l’espère, on l’attend, on la fuit même Mais on aime … » Mylène Farmer, Innamoramento, sur l’album « Innamoramento« Stuffed Monkey, Polydor, 1999 Résonances : L’attente est magnifique (André Breton, L’Amour fou) « J’ai aimé » (Alfred de…